lundi 14 janvier 2013

Lundi 23 Juillet:

De Pointemazière à Ligny (20km)

  




Avant propos: De retour après une longue pause due à des déplacements professionnels un peu plus longs que d'habitude et surtout l'arrivée d'une petite Albane le 24 décembre au soir!

Lever 7h30 et départ10h00.
Cette fois-ci, on s'est levé tôt, et après un vrai petit déjeuner (sur une table) et une douche pour moi, nous partons alors que l'ombre nous préserve encore pas mal du soleil, qui s'annonce coriace.

Le départ.
On passe devant un maison dont le pilier de bar de Préveranges nous avait parlé et on salue son propriétaire de loin. Puis, 100m plus loin, nous arrivons en haut de la côte de chez Piot. Mon grand-père a connu cette route quand elle n'en était même pas une. 20% de déclivité annoncée.





Le Tour de l'Indre doit d’ailleurs passer par cette curiosité locale d'ici quelques semaines et lorsque nous y arrivons, nous y croisons justement deux coureurs venus se faire un petit plaisir. Dans ma jeunesse, moi, je préférais la descendre plutôt que de la monter, mais indubitablement, j'ai passé plus de temps à la remonter...



Allez le Rose!!


Juste avant d'arriver dans le bourg, nous passons devant une maison de vacances de lointains cousins qui profitent des beaux jours pour séjourner dans le Berry, nous les saluons en passant.
Nous traversons Pérassay en croisant une ou deux personnes, encore une bourgade qui se vide avec le temps. Une fois sortis du bourg, nous redescendons de nouveau dans le fond de vallée où coule l'Indre, puis nous quittons la route pour traverser un bois. Malgré la résistance de Rose, nous le traversons et nous nous dirigeons vers Sainte-Sévère où nous devrions faire notre pause repas.



Le Moulin Gras
Nous arrivons sur un plateau où nous franchissons une route départementale qui se trouve en fait sur une crête, et nous redescendons l'autre versant. Nous longeons plusieurs étangs et après une pause barre de céréales survitaminée, nous laissons un ancien moulin réhabilité (le Moulin Gras) pour suivre cet affluent de l’Indre qui va nous réserver quelques surprises.



Le ruisseau à suivre

Déjà, au bout de quelques centaines de mètres, ce n'est plus un gué à traverser mais carrément une portion du ruisseau à suivre sur une centaine de mètres. Une fois les pieds au sec, nous arrivons dans un charmant petit hameau : Le Moulin Vieux. Rose s'arrête devant une porte fenêtre où elle voit son reflet. Puis de l'autre côté, apparaît une petite fille blonde toute étonnée de voir une grosse bête devant chez elle. Puis, une deuxième petite fille apparaît à son tour, puis une troisième, et enfin, la maman. Nous discutons 5 min avec cette famille anglaise puis reprenons notre route.


LLes bouchures, les arbres et les prés sont d'un vert! enfin de plusieurs verts, un nombre incalculable de verts même. Tout est dans la nuance....





Je bougerai pas....
 12h30, nous sommes parfaits au niveau timing, nous devrions arriver à St Sévère dans 30 min pour y manger, se reposer et repartir de plus belle. Mais Rose ne l'entend pas de cette oreille. 1h30 devant le gué d'un affluent de l'Indre un peu plus profond que d'habitude et surtout sans galets pour bien visualiser le fond. 1h30 à pousser, tirer, jurer, rassurer, négocier, ruser, feinter, pendant que Rose campe sur ses positions.

Un jeune en motocross arrive et ne nous remonte pas le moral en nous disant que pour lui, le seul moyen, c'est la grande route.



Greg part en reconnaissance et trouve un autre gué à 100m d'ici. Il faut traverser un champ avec une zone humide. Ce gué est en fait un passage de vaches car la rivière coupe le champ en deux. Il est donc progressif, avec plein de cailloux qui permettent de bien visualiser le fond. Un petit coup d'épaule et Rose s'élance. Ensuite nous récupérons notre itinéraire qui se trouve être une sente pas très large.





Nous somme récompensés pour notre persévérance car la remontée vers St Sévère est magnifique, un chemin pas plus large que la Rose chargée, qui serpente entre les jeunes arbres à flanc de côteaux. Nous sommes à l'ombre, tout en profitant du beau temps. Parfois, nous sommes obligés de manœuvrer pour passer entre deux troncs sans rien accrocher, mais c'est tellement beau, tellement exigu!


Arrivés en haut du plateau, nous apprécions la vue sur cette partie de la vallée de l'Indre. Puis, de nouveau, nous redescendons le val où l'Indre récupère cette petite rivière que nous avons suivie depuis ce matin pour remonter dans le bourg de St Sévère où nous prévoyons une bonne pause.







Nous entrons en ville par la rue du dos d'âne. Il fait très chaud, nous nous arrêtons sous la Halle du XVIIème, à l'ombre, avec un léger courant d'air frais procuré par les pavés qui ne voient jamais le soleil. Il est 15h.

L'ânesse a un succès fou. Tous les grands-parents, parents et enfants qui passent près de la halle, la regardent et beaucoup demandent s'ils peuvent se prendre en photo avec elle ou la prendre seule. Nous déjeunons tranquilles en face d'un couple belge non francophone en route pour l'Espagne. Ils prennent leur 4h (leur goûter) avec une part de galette aux patates, un pain au chocolat. On leur propose un verre de vin, ils acceptent et nous proposent du tabac en échange. Puis nous échangeons sur nos destinations respectives.


Nous faisons quelques courses (nourriture, crème solaire), le plein d'eau et on repart vers 17 h pour aller dormir vers Pouligny St Martin.

En sortant de Ste-Sévère, un nouveau gué se profile à l'horizon, ce qui commence à faire beaucoup pour une seule journée. Mais heureusement, au dernier moment, apparaît une passerelle large où Greg fait passer Rose sans encombre. Pour mémoire, au début du parcours, elle avait peur même des ponts avec bordures et bitume. En chemin, nous passons près du plan d'eau de Ligny. Reviennent alors à moi des souvenirs d'il y a au moins 15 ans et du festival Aquarock organisé pas des jeunes du coin. On avait joué avec mon groupe (Black Coffee) sous la pluie à plus de 2h du matin.



On s’arrête au bout de 2h30 de marche entre un petit ruisseau et un beau chemin creux. Nous installons la tente sur une prairie digne du green d'un golf. On laissera Rose dans le chemin qui est bien large et plein d'herbe. Le ruisseau, lui, zigzague entre les racines de plein d'arbres tout en les mettant à nu et en charriant la terre. C'est magnifique!

Dans la soirée, un promeneur, une joggeuse et un groupe de quads viendront troubler ce calme champêtre idyllique. Ce soir, c'est charcuterie, lentilles et poêlée de légumes, et on prépare de grosses doses pour le lendemain, en rajoutant un peu de riz. Il a fait chaud aujourd'hui et on sent bien que la nuit va être fraîche, surtout en fond de vallée.


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