mercredi 28 novembre 2012

Dimanche 22 Juillet:

De Préveranges à Pointemazière (15km)






Lever 8h30/9h 
Météo: Beau temps mais frais, pas de nuages en vue.
Après le rituel "P'tit déj-vaisselle-rangement du bivouac", nous redescendons de notre colline et traversons un petit ruisseau qui séparait le champs en deux. Nous reprenons notre route, direction l'Indre.






Au bout de quelques kilomètres à peine, nous arrivons au point culminant du Cher et de la Région centre. 504 m! Si c'est pas le début de la montagne ça! Laurent, qui en ce moment se promène sur la Cordillères de Andes à bicyclette, appréciera la notion de "montagne". De ce point de vue et grâce à une table d'orientation nous apercevons au loin le Puy de Sancy ce qui nous fait un horizon à environ une centaine de kilomètres et je ne sais combien de départements.


Nous repartons direction la source de l'Indre, et malgré une erreur de lecture du topo guide nous y arrivons pour le déjeuner. Un couple de berrichons du Cher est déjà installé sur une des tables de pique-nique, nous investissons la deuxième. La source de l'Indre, c'est comme toutes les sources, pas très impressionnant, et puis avec le temps qui passe, on ne peut même pas dire si c'est vraiment cette source qui fournit le plus cet ensemble de ruisseaux qui vont donner une rivière d'ici quelques lieues. Mais la symbolique est très forte, ne serait-ce que pour citer le roman (même si nous n'avons pas beaucoup randonner en pays inconnu finalement):
17ème veillée:
"...puis Saint Prejet et Perrassay, qui sont autres bourgs en descendant le courant de l'Indre; et comme nous suivions quasi depuis sa source cette rivière qui passe chez nous, je ne me trouvais plus si étrange et ne me sentais plus en un pays perdu"

Donc symbolique comme je l'ai déjà raconté précédemment car tous les deux nous sommes liés à cette rivière. En voir la source reste assez fort.

Le casse-croûte avalé, direction Perassay, en passant par Saint-Priest-la-Marche (lieu de naissance de mon père). Arrivés à Saint-Priest, nous faisons un petite pause, le soleil tape bien, et la nouvelle halle remplacera bien la fraîcheur d'un troquet fermé depuis belle lurette. En traversant le bourg, nous verrons trois enseignes de débit de boissons, tous fermés. Je me rappelais pourtant d'un qui subsistait dans ma jeunesse... fermé.

Nous repartons pour Perassay en alternant petite route et larges chemins bordés le plus souvent de châtaigniers. A cette époque, les chatons (la fleur mâle du châtaignier) commencent à tomber, ce qui parfois donne l'impression que la route est toute duveteuse. Avant d'arriver à Pointemazière, lieu-dit où habite mon grand-père, le hasard du chemin nous fait passer devant son verger. Nous nous arrêtons et jetons un coup d’œil. Surprise! des pommes (sûrement une espèce endémique du coin) sont déjà mûres! Un 22 juillet! Après nous être régalés et avoir fait le plein, nous filons sur les derniers chemins. 

Ce qui me charme le plus dans ce paysage de la marche, c'est le côté bocage préservé dans toute sa splendeur. Je connais le Bocage Gatinais au sud est de la région parisienne. C'est une alternance de bois et de cultures mais de cultures, en version XL. Mais ici, dans le fond du Berry, on a encore beaucoup de bouchures. Même les surfaces cultivées en sont entourées. Quand on traverse ou longe une vallée, ces séparations "naturellement façonnées" par l'homme s'accumulent et donnent une superposition de verdure couvrant toutes les nuances de vert possibles.

Une fois arrivés à bon port, nous laissons la Rose paître et Greg profite de la douche. Pour moi, ça sera demain matin car le chauffe-eau ne doit pas faire plus de 20 litres ici. Ce soir, on ne bivouaque pas, donc pas de montage et pas de démontage demain matin. Nous en profitons pour nous coucher tôt et nous nous motivons pour nous lever à la fraîche car la météo annoncée nous promet de belles suées.




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