jeudi 11 octobre 2012

Jeudi 19 juillet:

De Chateaumeillant au Moulin Foulet (12.5km) 





Lever vers 8h et départ vers 11h (de pire en pire au niveau de l’efficacité de la levée de bivouac)
Temps: couvert gris crachin.
Début difficile avec Rose, elle ne veut pas entendre grand chose aujourd'hui.
On prend de l'eau chez une dame à Beau Merle, petit hameau où l'on aperçoit un totem assez exubérant.

10 min plus tard, la pluie nous surprend et on s'abrite sous un hangar: première rencontre avec un chevreuil....


Une fois la pluie passée, nous nous remettons en route, une forêt nous attend...
Juste après le lieu dit Malvaux, nous quittons la route pour un chemin qui descend sur quelques dizaines de mètres puis, sans avertir, nous arrivons à l'entrée de la forêt de Maritet.

Magnifique.

Un chemin creux ne laissant pas plus de 2m50 de hauteur constitué d'un tunnel de noisetiers nous fait pénétrer sur quelques centaines de mètres dans la forêt. Puis le chemin s'élargit pour laisser place à des allées forestières bien larges et bien humides...





Tout le long de cette traversée sera une succession de grandes flaques d'eau qui nous rappellent que Rose en a peur. On en profite pour la mettre en confiance et surtout pour poser un peu les sabots dans la boue. Les conseils d'un ami conteur-promeneur à Greg se sont révélés forts utiles. Le premier était de toujours se mettre entre l'âne et le danger repéré. Comme on le voit sur la vidéo, la Rose ne se fait pas trop fière quand même....


 



A la sortie de la forêt, le parcours nous réserve encore une belle surprise. Un chemin creux dont l'entrée est gardée par des arbres tellement serrés que nous sommes obligés de retirer la bassine du chargement pour passer. Une fois cet étroit passage franchi, nous profitons d'un chemin creux digne de ce nom. Abrités par les bouchures de part et d'autre de la traine, nous progressons à travers champs à plus de 2 mètres sous le niveau des cultures.
A part quelques traces de vélo ou de moto, on sent bien qu'aucun être humain n'est passé par ici depuis un bon bout de temps.




Nous arrivons a St Saturnin en début d'après midi.

Une famille nous interpelle à l'entrée du bourg et nous discutons de notre randonnée, de Rose, de chiens.. Les voisins d'en face sortent et nous proposent à boire (un ptit panaché par un temps moite, c'est pas de refus). Puis renseignements pris, nous allons nous poser sous le porche de l'église pour la pause déjeuner. Nous débattons Rose et nous nous mettons à cuisiner une poêlée de légumes qui ravira nos papilles.
Pendant que les légumes s'amusent entre eux dans la poêle, nous visitons l'église. Nous y trouvons un harmonium du début du siècle dernier et des motifs au sol assez... évocateurs.



Nous apprenons que le chemin de St Jaques passe dans le coin et qu'il y a donc toilettes et toutes commodités dans le village. Nous en profitons pour faire la vaisselle et le plein d'eau avant de repartir pour 1h30 de marche car même si le village peut nous accueillir en tout confort, nous n'avons pas beaucoup avancé aujourd'hui et nous voulons être chez notre ami dans l'Allier demain soir.

En chemin, nous passons devant un poulailler et nous achetons à une petite dame un peu décontenancée (elle n'a pas vraiment l'habitude de vendre ses œufs apparemment) une demi douzaine d'œufs pour 2€ et des poussières.

La journée dure et le chemin devient dur. On commence à chercher un endroit pour dormir, on repousse. Du coup on échange un peu sur la vision du bivouac qu'on a chacun. Greg est plus pour la totale autonomie et moi pour la rencontre avec les autochtones.

On pousse et repousse l'heure d'arrêt et vers 20h, arrivés au lieu dit Le Moulin Foulet, on aperçoit un couple dans un terrain attenant à leur maison.
La scène nous saute aux yeux, un terrain avec des herbes hautes et grasses, à coté d'une mare, l'endroit idéal pour bivouaquer. On les salue et leur demande l'hospitalité. Il s'agit de Catherine et son ami, en vacance dans la région. Ils acceptent.




Tandis que Rose trouve son bonheur dans cette herbe qui n'a pas été tondue de l'été, nous nous installons prés de la mare à coté d'une petite dalle de béton et de brique qui nous offrira une espace de vie stable pour les gobelets, les assiettes et le brûleur. Du grand luxe par rapport à tous nos lieux de campement où il fallait toujours trouver des stratagèmes pour avoir un minimum de plat.

On discute avec les propriétaires des lieux, puis on se fait une petite omelette de derrière les fagots accompagnée d'une bouteille de Châteaumeillant. Ces vignes ont beau être plusieurs fois millénaires, le vin reste assez modeste.

Le lendemain matin, nos hôtes nous proposent le petit dej (café, thé et brioche maison) et leur évier pour faire la vaisselle!

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